Fauché, en décembre, comme un rat d’église (musulmane)
J’ai cassé ma tirelire et pas même de quoi amadouer, soudoyer un videur.
Non. C’est juste pour rire. Je n’ai pas de tirelire (et même si j’en avais un, ce serait tout comme), et je ne vais plus en boite depuis six, sept ans. Pour être même plus prêt de la vérité, je n’y suis jamais allé. Quoi !!!? Moi, j’étais plus choladera (si tu ne connais pas, ça veut juste dire soirée dansante), boum au salon sous les yeux attentifs et outrés des parents (encore du pipeau). Non, dans mon temps (c’était il y a juste huit ans), on se contentait des teufs du quartier ; les night-clubs, c’était loin, c’était cher et c’était un niveau au-dessus. Vous pouvez en déduire la jeunesse sage que j’ai eue. Mais les temps ont changé et les jeunes sont de plus en plus précoces. Bref, c’est un autre débat.
Je disais donc : décembre s’annonce et je suis aplati (portefeuille y compris) comme une ruelle qui attend son fameux goudron. Mais si ce n’était qu’aujourd’hui. 2013 a été (elle n’est pas encore finie) une année naze : ils m’ont coupé la bourse (mais j’ai encore la vie et elle continue !) et depuis le début de l’année, calme plat.
Déjà, en janvier, j’étais fauché, en février, j’étais fauché, en mars, j’étais fauché, avril, idem, mars, itou, juin, juillet, août, pitoyable comme le paysan qui ne voit pas encore l’ombre d’un nuage, septembre, fauché, octobre, novembre, pareils. Et décembre vient boucler la boucle à la gorge de cette année catastrophique.
Mais pourquoi j’attends décembre pour me plaindre ? Parce que j’ai une tribune où m’exprimer, pardi ! (et presque pas de lecteurs). Oui, entre autres raisons. Pour dire vrai, ayant débuté l’année au fond du trou, j’aurais espéré la terminer autrement, en beauté (ou tout comme).
Car pour fêter décembre comme il se doit, il faut être riche comme Crésus, sapé comme un Congolais et à la page comme Facebook. Et je ne suis ni Crésus, ni Congolais, encore moins à la page.
Et comme décembre est un mois spécial pour moi (pour ceux qui savent), ce serait dommage de la passer à compter les poteaux et à vider un stylo sur du papier bas-de-gamme. Bref (ou plutôt rebref), ce billet est mort de sa belle mort, car il n’avait pas de raison d’être. La faute à l’insomnie !
P.S. : J’aurais aimé vous entretenir de choses plus sérieuses, mais, comme nous, nous carburons à l’inspiration (et elle ne se commande pas), on fait avec ce que l’on a. A bon entendeur, salam. Bon décembre et vivement 2014. Et pourvu qu’elle soit meilleure.
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