21 octobre 2013

Bruno Metsu, le retour du fils prodige

«  Innalilahi wa innalileyli radjahoune » Tous ceux qui viennent en ce monde en repartiront un jour. C’est notre triste condition. Un rappeur de chez nous ajoute: « Am na niouy daïf wayé am na niouy dé bayi yoon » « Ils y en a qui crèvent mais ils y en a d’autres qui meurent en nous montrant la voie (à suivre sur terre) ».

Et l’homme qui est mort le 15 octobre dernier, il y a à peine cinq jours, est de ceux-là, de ceux dont la mort sonne le début d’une nouvelle « vie ». Vous l’avez peut-être deviné, cet homme, c’est Bruno Metsu, l’entraîneur inoubliable d’une équipe du Sénégal encore plus inoubliable : celle de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de 2002 au Mali et de la Coupe du Monde de la même année en Corée et au Japon. Bruno Metsu, le « Sorcier blanc » à la crinière léonine, l’homme aux beaux yeux bleus, le plus Sénégalais des Français.

Mort à Dunkerque, chez lui, il a demandé à être enterré au Sénégal, devenu désormais  chez lui. Un pays qui lui doit beaucoup et à qui il ne doit plus rien. Quoi de plus révélateur d’un amour profond pour ce pays que cette dernière volonté. Un homme nous revient, donc. Un des nôtres. Un Sénégalais, peu importe sa nationalité d’origine, peu importe sa religion. Qu’il s’appelle Bruno ou Abdou Karim. Que la terre de Yoff  lui soit légère. Et que le Bon Dieu l’accueille dans son paradis des Justes. Et … qu’une once de sa vista, de sa rage de vaincre et de son mental de gagneur rejaillissent sur nos piètres Lions actuels et leur sélectionneur, et le peuple sera content. Que les chats redeviennent des lions. Des vrais. Comme ceux d’un certain 31 mai 2002. Prière de supporteur!

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